Des sections qui permettent des échanges intra-filières et transversaux
SEMAE compte neuf sections depuis l’année dernière. Ces instances sont des lieux stratégiques pour l’interprofession des semences et plants. Elles permettent les remontées terrain et incarnent un lieu d’échange et de discussion avec les professionnels des cinq collèges. Élise Leclercq, responsable du pôle des sections chez SEMAE revient sur leur importance dans la prise de décisions intra-filières, mais aussi de façon plus transversale.
Les sections étaient organisées autour de huit grandes espèces, il y a encore quelques années. Avec la transformation du GNIS en SEMAE, une neuvième section a vu le jour en 2021 : diversité des semences. La vocation de ces structures reste inchangée depuis des décennies, mais cette dernière adapte ses thématiques et actions au contexte en constante évolution.
Des membres de tout horizon
avec un objectif commun
Pour Élise Leclercq, une section est avant tout « une instance de décision ». Elle regroupe ainsi des profils différents, avec des personnes liées à l’une des 52 fédérations professionnelles agricoles. Elles sont amenées à échanger puis à décider sur des actions en faveur de la filière, son organisation, sa structuration. Les décisions portent sur des sujets larges, qu’ils soient d’actualité ou jugés d’importance stratégique pour une filière.
« Les accords interprofessionnels sont, par exemple, des sujets fréquemment abordés, que ce soit pour leur création ou pour leur renouvellement ». Depuis 60 ans, les thématiques ont ainsi beaucoup évolué au gré des évolutions sociétales et environnementales. Mais pour Élise Leclercq, « le mode de fonctionnement, basé sur les échanges et la volonté d’avancer collectivement, est resté le même ».
L’exemple de la convention-type
Afin de rendre plus concret le travail des sections, Élise Leclercq cite les discussions qui ont lieu en ce moment sur la convention-type. Il s’agit d’un accord interprofessionnel qui régit les relations commerciales entre deux familles de l’interprofession. Elle est adossée au contrat de multiplication et est construite sous la forme d’un engagement réciproque entre le semencier et l’agriculteur pour sécuriser une production de qualité.
SEMAE anime tous les 3 ans les travaux de révision. « Comme de nombreux changements liés à la contractualisation ont eu lieu au niveau réglementaire, il faut mettre à jour ce document cadre ». Chaque section a ainsi construit des groupes de travail restreints afin de réfléchir aux tenants et aux aboutissants du document pour la filière elle-même et de manière générale. Après une lecture détaillée du document, chaque section émet des modifications la concernant spécifiquement et dont les modalités seront portées en annexe du document.
Pour la responsable des sections, « c’est important dans la mesure où on ne multiplie pas de la même façon des semences de carottes, de céréales et des plants de pommes de terre ». Concernant la partie générale, il y a eu un vrai travail d’échange, de discussion et de consolidation entre toutes les sections, et ceci de façon transversale. « La formulation générale doit être acceptée par tout le monde ».
Transversalité et respect
des particularités des filières
Élise Leclercq insiste sur la notion de transversalité et d’ouverture au sein des sections. Elles témoignent de l’adaptation de SEMAE au contexte actuel. « Elles ont d’ailleurs été souhaitées par nos professionnels et par la société civile ». La force de SEMAE, anciennement GNIS, est dans ces dernières lignes selon la responsable du pôle des sections.
« Depuis 60 ans, l’interprofession a su vivre et évoluer. Elle est encore là aujourd’hui, car elle a su s’adapter à chaque fois. C’est toujours le cas avec SEMAE : un nouveau nom, des valeurs assumées et renforcées ». Rendez-vous dans 60 ans pour faire un nouveau bilan de l’évolution de l’Interprofession !
Les neuf sections : céréales à paille et protéagineux, maïs et sorgho, semences fourragères et à gazon, plantes oléagineuses, betteraves et chicorée industrielle, plants de pommes de terre, lins et chanvre, plantes potagères et florales, diversité des semences.
Les cinq collèges : entreprises de sélection, entreprises de production, agriculteurs-multiplicateurs, entreprises de distribution, agriculteurs-utilisateurs et univers jardin.
L'interprofession au service d'une filière...
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Photo haut de page : © SEMAE / Paul Dutronc