L’interprofession :
des missions au service de la filière semences
SEMAE regroupe toutes les familles professionnelles de la filière semences et plants. Elles sont réparties en 9 sections spécialisées qui regroupent les différents acteurs par espèce végétale ou mode de production. Lieu de dialogues et d’échanges, de prises de décision, mais aussi de promotion de la filière et d’accompagnement au développement international, ses missions sont larges et souvent méconnues. Pourtant, l’interprofession participe grandement au succès de la filière qui fait de la France le premier pays producteur européen et le premier pays exportateur de semences de grandes cultures. Les 60 ans de l’interprofession nous donnent l’occasion de revenir sur les différentes missions de SEMAE.
Une certaine coordination des acteurs existe depuis le début du 20e siècle. Pourtant, c’est en 1962 que l’interprofession prend une toute autre dimension. A cette époque naît le GNIS. C’est à cette date que l’Etat lui confie les missions de service public de contrôle et de certification des semences.
Une mission de contrôle et de certification
Depuis cette date, l’une des missions principales sera le contrôle de la qualité et la certification des semences et la délivrance des passeports sanitaires.
L’intérêt du service dédié au contrôle officiel des semences (SOC France) est multiple : il permet de contrôler la production des semences d’espèces végétales et de vérifier leur identité, leur pureté variétale, leur pureté spécifique, leur faculté germinative et leur qualité sanitaire. C’est aussi grâce à cela qu’elles sont plus facilement exportées à l’international. En pratique, le ministère de l’Agriculture émet des règlements techniques sur la base des règles et normes de l’Union européenne.
SEMAE est ensuite chargée de veiller à leur respect. SOC France vérifie ainsi les admissions aux contrôles (enregistrement, évaluation et autorisation des entreprises). Il inspecte également les cultures et audite le personnel agréé d’entreprise. Enfin, il contrôle des lots de semences et de plants. Il procède à des échantillonnages, réalise des analyses a posteriori en laboratoire et audite des sites de conditionnement.
Une fois les tests réussis, les semences et plants sont considérés comme conformes aux règles et normes. Par ailleurs, SOC France peut s’appuyer sur d’autres organismes qui interviennent sous son contrôle pour mener à bien cette mission.
Dialoguer, échanger, prendre des décisions
Les enjeux liés à la filière ont de tout temps été complexes. La multiplicité des acteurs et des étapes pour produire une semence ou un plant l’explique en partie. Il s’agit aussi souvent d’adapter la production agricole aux enjeux de son temps.
L’interprofession est le lieu idéal pour échanger et dialoguer sur ces problématiques. En 60 ans, les débats ont été parfois vifs, notamment sur les semences de ferme ou sur les OGM. Ils n’ont pas toujours abouti, ont parfois mis longtemps à aboutir, mais ont toujours eu lieu dans un cadre imparti et dans le respect de chacun.
Aujourd’hui, la prise en compte des enjeux d’avenir, comme le réchauffement climatique, l’environnement, la place de l’agriculture dans la société ont plus que jamais besoin d’un lieu pour s’exprimer.
C’est dans ce cadre que l’interprofession évolue encore et intègre dès 2021 de nouveaux acteurs (trieurs à façon, centres de conservation des ressources génétiques, artisans semenciers…) et créée une nouvelle Section « Diversité des semences ».
Lorsque des échanges sont validés à l’unanimité des collèges présents au sein de l’interprofession et validés par le Conseil d’administration, des accords interprofessionnels peuvent être adoptés. Un arrêté ministériel les rend alors obligatoires à l’ensemble des acteurs de la filière.
À noter que SEMAE intervient aussi régulièrement pour négocier les sujets liés aux semences à l’international.
Promouvoir en France et à l’international
Une autre des missions importantes de SEMAE est d’assurer la promotion de la filière en France et à l’international. Des supports techniques sont mis à disposition pour permettre à différents acteurs de prendre des décisions à leurs échelles. Il peut s’agir d’agriculteurs, mais aussi des distributeurs de semences et de leurs forces de vente. Les informations peuvent aussi aborder les aspects économiques, réglementaires ou administratifs, notamment dans le cas d’une communication vers les prescripteurs (centre de gestion…).
La communication est aussi dirigée vers le grand public, que ce soit à travers les réseaux sociaux, le web, mais aussi les salons. SEMAE communique à destination des jardiniers amateurs et du grand public sur des sujets qui touchent la pelouse, le jardin potager, le renouvellement variétal et le développement durable.
Au niveau de l’enseignement, l’information est, d’une part, orientée sur les petites classes pour transmettre la connaissance des plantes. D’autre part, elle sensibilise sur les aspects complexes du métier de la création variétale pour les niveaux scolaires plus élevés. Pour l’enseignement supérieur, SEMAE soutient une chaire d’entreprise « Semences pour demain » au sein de l’Institut Agro – Agrocampus ouest.
En parallèle, une approche de communication dédiée est proposée aux médias. Elle a vocation à démontrer le rôle de la filière semences dans les grands débats de la société et valoriser la filière française, ses acteurs et ses savoir-faire.
La filière semences joue aussi un rôle clé auprès des élus et des décideurs pour qu’ils comprennent les enjeux du secteur. Il est enfin important pour la filière d’être présente à l’international pour promouvoir le savoir-faire français en la matière, mais aussi son modèle d’organisation du secteur.
L'interprofession au service d'une filière...
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Photo haut de page : © SEMAE / Paul Dutronc