L'interprofession des semences et plants
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La création variétale au service
de la diversité des débouchés

Au cours des 50 dernières années, la création variétale a permis de soutenir la production de blé sur le territoire, avec des gains de rendement (+25 q/ha), mais aussi le développement de résistances aux maladies (piétin-verse, septoriose, fusariose…), aux stress biotiques (sécheresse, froid, chaleur) et à la réduction des intrants (efficience azotée) mais ce n’est pas tout ! Les débouchés des céréales sont nombreux et à chaque débouché ses spécificités. Heureusement, la création variétale veille au grain…

© Vaclav Mach / Shutterstock

DÉBOUCHÉS BRASSERIE (ORGE)

On distingue l’orge fourragère destinée à l’alimentation animale et l’orge brassicole, dont la France est le 1er producteur en Union Européenne, ainsi que le 1er exportateur mondial de malt. Pour assumer sa position,
la filière semences se doit d’assurer la création de nouvelles variétés solides et adaptées à ce marché spécifique.

Ainsi, après des progrès continus sur les aspects de qualité technologique (de nouvelles variétés d’orges de printemps permettent notamment aux process de maltage et de brassage d’être plus économes en énergie et en eau), la création variétale a récemment franchi un nouveau cap, avec des orges d’hiver tolérants à la JNO.

La création variétale s’inscrit comme le premier allié de cette filière, comme le constate chaque année le Comité Bière Malt Orge (CBMO) dans la publication de sa liste de variétés recommandées.

+ de 140 variétés
multipliées en France /
1er producteur européen /
2 millions d’hectares
de surface de production

 

© Malykalexa / Shutterstock

DÉBOUCHÉS SEMOULERIE (BLÉ DUR)

La semoule industrielle de blé dur est la source de la fabrication de pâtes alimentaires et de couscous, que ce soit en France ou à l’export.

Depuis 30 ans, la création variétale soutient la filière de la semoulerie industrielle à travers la sélection de nouvelles variétés innovantes tant sur les critères agronomiques (sensibilité au froid, rendement, résistances aux fusarioses, rouilles, septorioses) que sur la qualité technologique (indice de jaune, rendement semoulier, tenue à la cuisson).

Témoin de ce progrès, le SIFPAF-CFSI publie chaque année sa liste de Variétés Recommandées par les Semouliers et Pastiers (VRSP), pour répondre aux besoins spécifiques de ce secteur.

+ de 40 variétés
multipliées en France /
2ème producteur européen
après l’Italie /
Destination collecte :
30% semoulerie française
70% export

 

© Tamakhin Mykhailo / Shutterstock

DÉBOUCHÉS MEUNERIE-BISCUITERIE (BLÉ TENDRE)

Outre les aspects agronomiques indispensables à la production du blé, la sélection des variétés meunières s’appuie sur les critères spécifiques tels que la teneur en protéines, mais aussi ses caractéristiques technologiques.

Ces paramètres, propres à chaque variété, sont évalués à travers des tests de panification (Force Boulangère, rapport Ténacité/extensibilité), et sont donc un critère de sélection et un levier d’amélioration majeur pour la
création variétale. Et comme chaque pain est unique, il faut des variétés pour répondre aux demandes de chacun !

La liste de variétés recommandées par la meunerie française permet d’illustrer chaque année le progrès accompli par les nouvelles variétés.

+ de 30 nouvelles
variétés par an /
+ de 300 variétés
multipliées en France

 

© Pencil case / Shutterstock

DÉBOUCHÉS EN ALIMENTATION ANIMALE

Le progrès génétique, c’est aussi la recherche de l’amélioration des rations animalières. Aujourd’hui, les céréales y occupent une place centrale pour l’apport en énergie, notamment via la valorisation des coproduits céréaliers (son, drèches de brasserie…).

Les protéagineux (pois et féveroles) disposent aujourd’hui de sérieux atouts pour assurer l’apport protéique nécessaire aux rations, portés par une génétique adaptée aux territoires français.

La diversité génétique proposée permet aux fabricants d’aliments d’adapter les recettes aux besoins physiologiques précis de chaque espèce, afin de répondre aussi bien aux attentes des producteurs qu’à celles des consommateurs (couleurs, goûts…).

+ de 9 millions de tonnes de
céréales utilisées par l’industrie
de l’alimentation animale

 

© SEMAE / anonyme

DÉBOUCHÉS POUR L’EXPORT

En France, la moitié des céréales produites est destinée à l’export, avec la nécessité de répondre aux exigences très variées des marchés, de l’Union Européenne à la Chine en passant par l’Afrique. Dans ce cadre, la diversité des types et des qualités de céréales est un atout-clé qui permet à la filière française de répondre aux multiples demandes de ses clients.

Et cette diversité de production repose en partie sur la gamme variétale mise à la disposition des agriculteurs français ! Grâce au travail des agriculteurs, et au soutien de la création variétale sur des critères fondamentaux tels que le Poids Spécifique (PS) ou le taux de protéines, les blés français rayonnent sur les marchés internationaux !

6ème exportateur mondial
de céréales /
+ de 9 millions de tonnes
exportées par an

 

© SEMAE / Studio 77

DÉBOUCHÉS EN AGRICULTURE BIOLOGIQUE

La semence bio est le premier maillon de l’agriculture biologique. Pour accompagner son développement, l’Interprofession des semences et plants soutient la production de semences AB afin de répondre aux attentes des agriculteurs. Ainsi, la création variétale s’attèle à fournir des variétés toujours plus tolérantes ou résistantes aux principales maladies et aux ravageurs, mais ce n’est pas tout !

De nouveaux critères s’ajoutent aujourd’hui pour répondre aux besoins spécifiques de l’agriculture biologique, comme les critères de couverture du sol, ou de hauteur de tige qui permettent de limiter l’impact des adventices ou simplement accroître la production de paille.

Aussi, pour répondre aux besoins de chacun, et tirer le meilleur des conditions de culture de chaque terroir, la filière se mobilise et a déjà proposé aux agriculteurs plus de 70 variétés de blé AB sur la campagne 2021, dont 5 variétés panifiables recommandées par la meunerie française !

Depuis 2018 : + 26% par an
de surface de production
en semences bio

 

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Image haut de page : Création © Ad’Vert Conseil, à partir de portraits © Shutterstock

 

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