L'interprofession des semences et plants
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Villes et Villages fleuris : deux villes récompensées par le Gnis

Mai 2018

Le 7 mars, dans le cadre du label Villes et Villages fleuris, le Gnis a remis ses deux prix aux villes de Sanary-sur-Mer (Var) et d’Alès (Gard). Des récompenses saluant leur engagement à faire du jardin un espace pédagogique et solidaire.

Sanary-sur-Mer, « l’amie des enfants » et de l’environnement

Le prix de « l’action éducative et pédagogique » – qui fête son premier anniversaire – a été décerné à Sanary-sur-Mer pour deux initiatives remarquables visant à initier les jeunes au jardinage et aux pratiques environnementales : le Jardin des oliviers et le Cabanon des vignes. Acheté en 2003 par la ville, le premier abrite, sur 4 hectares, 600 oliviers de 130 espèces différentes. Ici, en 2017, 350 élèves du primaire ont participé à la récolte de 2 tonnes d’olives et sont repartis chez eux avec une bouteille d’huile bio. La culture traditionnelle des narcisses, la rénovation d’un four à pain, d’un moulin à huile et d’une noria [machine hydraulique utilisée pour l’irrigation] figurent parmi les initiatives en cours pour enrichir ce centre pédagogique. « Il s’agit de faire revivre nos pratiques agricoles ancestrales, confie Jean-Luc Granet, adjoint au maire chargé de l’environnement, et d’en transmettre la mémoire à nos enfants. » Au Cabanon des vignes, ils sont 3 000 à être venus l’an dernier s’initier aux joies du jardinage bio. « Ferdinand Bernhard, notre maire depuis 1995, voulait faire de notre ville, l’amie des enfants, explique Jean-Luc Granet. Dans le cadre de l’agenda 21, déclinaison du développement durable à l’échelle locale, nous nous sommes retroussé les manches et avons atteint notre objectif. »

La « solidarité remarquable » des jardins familiaux d’Alès

La ville d’Alès, elle, est couronnée par le prix du « fleurissement des jardins familiaux collectifs », décerné depuis 1997. Max Roustan, ancien apiculteur et maire depuis 1995, a créé, avec son équipe des espaces verts, deux jardins familiaux au cœur de zones défavorisées : aux Prés Saint-Jean (30 parcelles individuelles de 50 m2 et 3 parcelles collectives de 100 m2) et dans le quartier des Cévennes (19 parcelles individuelles de même taille et 9 parcelles collectives). Dix ans plus tard, les résultats sont là : « Dans ces quartiers, où les anciens mineurs côtoient de nombreuses familles monoparentales issues de l’immigration, le jardin a créé un lien, une solidarité remarquable entre les habitants, se réjouit Marie-Christine Peyric, adjointe au maire en charge du pôle environnement urbain. Cela passe par l’échange de semences, de recettes, les pique-niques collectifs, la découverte de nouveaux légumes… » Animés par Frédérique Voquier, agent du Centre communal d’action sociale (CCAS) et équipés par la ville de tonnelles, d’abris de jardin et d’arrivées d’eau, ces lieux collectifs permettent aux habitants de se réapproprier l’espace public et même d’en faire leur fierté.