Potagers ou vergers conservatoires
Des communes impliquées
Pas moins de 38 % des communes de plus de 10.000 habitants déclarent s’être engagées dans la mise en place de potagers ou de vergers conservatoires (1). Cette donnée illustre l’intérêt accordé à la préservation d’un patrimoine végétal précieux. Son entretien est toujours synonyme de passion, et souvent de partage. Simples jardiniers ou enseignants, élus locaux ou agriculteurs… tous ont à coeur de contribuer à nourrir la biodiversité végétale.
Une biodiversité bien vivante
La biodiversité n’est pas qu’une liste d’espèces et de variétés immuables. L’environnement comme les besoins des hommes ne cessent d’évoluer et avec eux les variétés disponibles. Leur nombre a fortement progressé pour la majorité des espèces potagères, à l’instar des tomates. Quelque autres ont diminué, voire disparu des catalogues comme le scolyme d’Espagne. Au final, nous sommes tout de même passés de 271 variétés pour 50 espèces de légumes en 1752 dans « L’École du jardin potager par De Combles » à plus de 21.000 aujourd’hui ! Les variétés patrimoniales viennent enrichir cette offre toujours plus dense.
S’assurer de la conformité de la variété patrimoniale avec sa description
Rien de plus vivant que les semences, surtout si les plantes sont allogames et à même d’évoluer au fil des années via des pollinisateurs voyageurs d’un jardin à l’autre ! Pour engager une démarche d’inscription d’une variété patrimoniale, il convient donc de commencer par valider qu’elle correspond bien à la description qui en a été faite dans les écrits et/ou à travers des témoignages. Les délégations régionales du Gnis peuvent vous aider dans ces démarches en vous rapprochant des Centres régionaux de ressources génétiques et du GEVES (Groupe d’Etude et de contrôle des Variétés Et des Semences).
Une démarche d’inscription simplifiée
Pour pouvoir être commercialisée, toute variété doit figurer sur une des listes du Catalogue officiel des espèces et des variétés. Une procédure d’inscription allégée est en place en France depuis 1997 pour les variétés anciennes notoirement connues depuis plus de quinze ans. Leurs caractéristiques doivent être fixées et leur description fournie au service officiel en charge de réaliser les études au champ avec un échantillon de référence. Vendues en petit grammage, elles sont réservées à la consommation domestique. Depuis 2009, la règlementation européenne a également évolué avec la création de deux listes qui concernent les « variétés de conservation » et celles « dont les produits de la récolte sont principalement destinés à l’autoconsommation ». Les entreprises présentes en France, avec plus de 350 variétés répertoriées, abondent pour plus de la moitié des variétés inscrites sur ces listes européennes.
Une aide concrète du Gnis
Depuis 2013, l’ensemble des acteurs de la filière des semences potagères et florales du Gnis a décidé de prendre en charge les frais d’inscription pour les variétés « dont les produits de la récolte sont principalement destinés à l’autoconsommation ». 97 variétés ont ainsi déjà été soutenues, assurant ainsi un choix toujours plus large aux jardiniers. Comment identifier une variété ancienne, quelles démarches pour l’inscrire, ou plus simplement où trouver des graines de variétés anciennes pour animer un potager conservatoire…? Les délégations régionales du Gnis sont là pour vous conseiller concrètement.