L'interprofession des semences et plants
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L’Observatoire de la biodiversité végétale en ville publie son état des lieux 2019

Février 2020

 

« La grande surprise de l’enquête 2019 de l’Observatoire de la biodiversité végétale en ville est le niveau d’anticipation des collectivités concernant le passage au zéro phyto », lance Jean-Sébastien Sauvourel, conseiller à l’association Villes de France, partenaire de cette deuxième édition aux côtés de Pacte pour le Jardin, Val’hor, CDC Biodiversité, Ecocert Environnement et du GNIS. L’étude révèle en effet que 44 % des villes de plus de 10 000 habitants n’ont pas vu leur mode de gestion modifié par la loi Labbé, leurs pratiques étant déjà conformes à la nouvelle réglementation. Seulement 17 % des communes reconnaissent avoir dû gérer un changement radical.

Une montée en compétences

Autre enseignement, « la montée en compétences des agents des espaces verts, qui ont une très bonne maîtrise du choix des espèces et des techniques », constate Jean-Sébastien Sauvourel. Les alternatives au désherbage chimique (paillage, désherbage mécanique, sélection adaptée de végétaux, utilisation de produits de bio contrôle) sont largement employées. Le choix des végétaux arrive également en tête des solutions adoptées pour lutter contre les parasites (80 %). Principaux critères de sélection ? La facilité d’entretien, la valeur esthétique, paysagère et historique, la tolérance à la sécheresse, la qualité mellifère et la résistance face aux maladies et parasites.

Accompagner les particuliers

« Il reste cependant un enjeu sur lequel les collectivités vont devoir davantage s’investir : l’accompagnement des particuliers dans les changements de pratiques pour mieux prendre en compte la biodiversité végétale », note Jean-Sébastien Sauvourel. Seulement 32 % des villes déclarent mener une politique en faveur des jardins de particuliers. La connaissance des jardins privés urbains demeure un chantier à explorer.