L'interprofession des semences et plants
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Le sorgho, une petite graine qui a de l’avenir

07 mars 2023

A l’occasion du Salon international de l’agriculture, une conférence de presse sur : « Le sorgho, une plante d’avenir » a réuni, le mercredi 1er mars, de nombreux journalistes sur le stand SEMAE#VillageSemence. Le sorgho, africain à l’origine, a conquis tous les continents au fil des siècles pour devenir la 5ème céréale la plus consommée au monde avec 60 millions de tonnes produites en 2022. Soutenu par l’innovation variétale et une filière semence française organisée et performante, le sorgho a été acclimaté aux zones tempérées comme les nôtres pour proposer un vaste choix de variétés, des rendements améliorés et des débouchés divers et multiples. Autant d’atouts qui lui offrent un bel avenir en France comme en Europe face au réchauffement climatique.

Une plante céréalière cultivée depuis des millénaires

Le sorgho, également appelé gros mil, blé égyptien ou millet, a été domestiqué vers 8 000 avant JC en Ethiopie et au Soudan, puis aurait gagné l’Asie au cours des troisième et quatrième millénaires. Transporté en Amérique à l’époque des grandes découvertes au XVIe siècle, il n’est véritablement diffusé qu’à partir du XIXe siècle, notamment aux États-Unis. Au XXe siècle, avec le développement de variétés hybrides, la culture du sorgho se développe dans d’autres zones dont l’Argentine, le Brésil, l’Australie… et la France.

Une céréale à l’épreuve du réchauffement climatique

Ses origines africaines sèches ou semi-arides confèrent au sorgho des atouts majeurs face au changement climatique actuel, car il est, notamment :

  • Peu gourmand en eau. Grâce à son système racinaire très dense et très profond (jusqu’à 2 mètres), il est en mesure d’extraire et d’utiliser avec plus d’efficience l’eau et tolère bien la sécheresse.
  • Économe en intrants. Ses longues racines permettent également au sorgho de puiser les nutriments du sol dont il a besoin, réduisant ainsi l’utilisation d’engrais. De plus, sa faible exposition aux maladies et aux prédateurs limite également le recours aux phytosanitaires.
  • De plus, grâce à la concurrence exercée par son fort pouvoir couvrant, il a l’avantage de protéger le sol et d’étouffer les adventices, un effet bénéfique pour la culture suivante.

Outre l’adaptation climatique, les agriculteurs voient dans le sorgho une culture de remplacement intéressante et productive ainsi qu’une solution pour allonger les rotations au sein de leur exploitation, le tout sans équipement agricole spécifique.

Différentes variétés aux usages multiples

On distingue 2 principales familles de sorgho : le sorgho grain et le sorgho fourrager, utilisées dans l’alimentation humaine et animale.

Le sorgho grain : une céréale d’avenir pour l’alimentation humaine. Nutritionnellement comparable aux principales céréales en termes de protéines, d’acides aminés et de vitamines et riche en fibres, un peu plus de 40% de la production mondiale du sorgho grain est destiné à l’alimentation humaine. Il permet en effet de produire des farines sans gluten et faibles en glucide adaptées aux régimes spécifiques (diabète et maladie cœliaque). Il peut aussi être consommé en grain entier, comme le riz et en semoule, ou, après transformation, sous forme de sucre, ou malté et fermenté, sous forme d’alcools (bière, spiritueux…). Ses valeurs nutritionnelles sont également profitables à l’alimentation animale : volailles, porcs et aliments composés.

Le sorgho fourrager ; monocoupe ou multicoupe, a quant à lui, pour principal débouché l’alimentation animale. Il présente une composition chimique similaire à celle du maïs, avec toutefois un taux de protéines légèrement supérieur. Cette céréale peut être intégrée aux rations de la plupart des filières d’élevage (vaches laitières, bovins et ovins). Certaines variétés de sorghos monocoupes sont utilisées aussi en méthanisation pour leur biomasse.

Une culture qui gagne du terrain en Europe et en France

Grâce à ses vertus, le sorgho a le vent en poupe et de plus en plus d’agriculteurs le cultivent. Avec ses 60 millions de tonnes produites en 2022, dans le monde, on le retrouve principalement sur le continent africain, ainsi qu’aux USA, en Argentine, en Australie. Les climats européens se sont également très bien adaptés à la culture du sorgho notamment en Italie, en Ukraine, en Hongrie ou encore en Roumanie. Néanmoins, c’est la France qui se place en tête des pays européens producteurs avec ses 90 000 hectares cultivés.

Dans l’Hexagone, le Sud-Ouest reste le bassin historique de la production de sorgho. Mais, grâce à la sélection variétale opérée par les entreprises semencières, de nouveaux bassins sont apparus dans le Centre et la zone cultivable s’étend vers le Nord. Le sorgho produit sert majoritairement à nourrir les animaux d’élevage.

Parallèlement à l’augmentation des surfaces cultivées, la production de semences de sorgho s’est développée très vite en France à partir des années 80, afin d’assurer l’approvisionnement du marché avec des variétés adaptées aux conditions climatiques. La filière s’est progressivement structurée pour garantir technicité et qualité. Résultat : depuis plusieurs années, la France avec 138 producteurs, est le 1er producteur européen de semences de sorgho, devant la Hongrie et l’Espagne.

En France, les surfaces de multiplication de semences de sorgho ont fortement progressé, passant de 283 hectares en 2016 à 945 hectares en 2021 pour s’établir à 555 hectares en 2022. La production de semences est ainsi passée de 7.312 quintaux en 2016 à 12.870 quintaux en 2020.

Aujourd’hui, l’un des enjeux principaux de la filière semence est de répondre aux besoins du marché français et de développer les marchés extérieurs. On observe en 2022 une progression des quantités de semences exportées passant de 1 765 T en 2020/2021 à 1 777 T en 2021/2022 ; mais l’import reste majoritaire avec 8 815 T de semences importées en 2021/2022 (contre 9 482 en 2020/2021).

“Malgré les augmentations de surfaces de production observées ces dernières années, la France importe davantage de semences de sorgho qu’elle n’en exporte. Elle a recours aux importations car toutes les variétés ne peuvent pas être multipliées sur son territoire, principalement en raison des conditions climatiques. Par son climat méditerranéen, l’Espagne est mieux placée pour certaines productions et les surfaces en multiplication y ont fortement augmenté.” conclut Régis Boisseau, délégué régional SEMAE Sud-Ouest.

 

Support de présentation de la conférence de presse incluant de nombreux chiffres

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À propos de SEMAE

SEMAE, l’interprofession des semences et plants, représente l’ensemble des acteurs de la filière soit 54 fédérations et associations professionnelles. Elle les accompagne afin de leur permettre de répondre aux enjeux alimentaires, climatiques, économiques et sociétaux.

Au sein de SEMAE, la Direction de la qualité et du contrôle officiel des semences et plants est chargée de l’exécution des missions de service public et a la charge de faire appliquer les règlements techniques du ministère de l’Agriculture concernant la production, le contrôle et la certification des semences et des plants.

La filière semences et plants française est une filière d’excellence et compétitive avec un chiffre d’affaires qui s’élève à 3.9 Md€, la France est le 1er producteur européen (370 000 ha) et le 1er exportateur mondial (2,2 Md€). Elle génère 11.000 emplois directs.

Contacts :

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Régis BOISSEAU                                                            

Délégué Régional SEMAE Sud-Ouest

05 61 26 72 71

regis.boisseau@semae.fr

 

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Déléguée Régionale SEMAE Sud-Est

04 72 78 01 86

beatrice.petit@semae.fr

 

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