Concours national des jardins potagers : Palmarès 2024
Chaque année, le Concours National des Jardins Potagers récompense des jardins potagers remarquables en termes de diversité des légumes cultivés, des bonnes pratiques de jardinage, de l’esthétique même du jardin et des motivations des jardiniers pour la culture d’un potager.
Ouvert à tous les jardiniers, ce rendez-vous annuel est organisé conjointement par l’Association Jardinot, la Société Nationale d’Horticulture de France (SNHF), SEMAE, (Interprofession des semences et plants) et la Fédération Nationale des Jardins Familiaux et Collectifs (FNJFC).
Notre jury d’experts, composé de représentants de ces mêmes organisations, a sillonné, durant toute la saison estivale, les routes de France pour découvrir les jardins des 22 finalistes issus d’une première sélection réalisée sur dossier. Ces visites ont été l’occasion de rencontrer et d’échanger avec des jardiniers passionnés et d’apprécier leur jardin afin d’établir, conformément au règlement du concours, la liste des lauréats dans chacune des catégories suivantes :
- jardin potager privatif,
- potager dans un ensemble collectif de jardins (centre de jardins, jardins familiaux…),
- jardin potager privatif situé dans un environnement paysager (demeure, château, grand parc…),
- potager à vocation pédagogique, réalisé sur une initiative individuelle ou avec la participation d’associations de jardiniers ou de sociétés d’horticulture,
- jardin partagé, mis en place et cultivé au sein d’une entreprise ou par une association,
- potager sur un balcon ou une terrasse.
Les membres de notre jury vous emmènent à la rencontre des grands prix de l’édition 2024 et de leurs potagers remarquables !
Le potager fleuri de Cathy et Philippe BABAU à Le Pradal dans l’Hérault s’étale sur un terrain vallonné où serpente un chemin balisé qui en fait le tour. C’est un jardin ordonné où s’entremêlent et se succèdent harmonieusement agroforesterie, permaculture et conduite culturale traditionnelle. Ici et là sont plantés des éléments décoratifs et des panneaux explicatifs, mais surtout des ombrières qui concourent à la création de micro-niches bioclimatiques. C’est un jardin plein, accueillant, respectueux de la nature, bienveillant avec les auxiliaires, favorisant la biodiversité, esthétique et nourricier. La production de légumes et de fruits contribue largement à l’économie familiale, y compris l’hiver grâce aux conserves, confitures et congélation. Ce petit coin de paradis, comme l’appelle Cathy, est parfaitement admirable pour son adaptation au climat sec et chaud de la région.
Juste à l’entrée du potager de Gilles FEVRIER à Bouvignies dans le Nord, se trouve un bassin dans lequel poussent des nénuphars, entouré de plantes et de fleurs en terre et en pots, qui favorisent une biodiversité bénéfique au jardin. Le potager est protégé du vent par une haie extérieure d’un côté et les arbres du verger de l’autre. Il se compose de 3 grandes parcelles, ceinturées d’une rangée continue d’arbres fruitiers palissés qui apportent des lignes verticales à l’ensemble. A l’intérieur, des rangées de fleurs, de pieds de tomates ou d’arbustes à fruits rouges délimitent les espaces sans les masquer. Ce potager vise l’autosuffisance alimentaire et la fabrication de conserves et des confitures. Y sont cultivées de nombreuses espèces et variétés, de la tomate à l’artichaut en passant par les melons, des variétés régionales résistantes et adaptées au climat du Nord : laitue maraichère, carotte de Tilques et aussi d’autres issues de la reproduction personnelle de Gilles. Gilles écrit : « Le jardinage est pour nous plus un instinct qu’une motivation. Le contact avec la nature, avec parfois ce qu’elle a d’ingrat, est très enrichissant, voire formateur ».
Alfred STOCK et son épouse Marguerite ont accueilli le jury dans leur parcelle au sein des Jardins Ouvriers de Sélestat dans le Bas-Rhin. Ils ont le jardin au cœur et la passion des tomates, plus de 60 variétés, dont les graines sont recueillies chaque année et conservées dans des petites boîtes soigneusement étiquetées et bien rangées dans un caisson à tiroirs. En plus des tomates, il cultive tous les légumes traditionnels dans les surfaces qui se libèrent en fonction des saisons. Il réalise des essais, cette année ce sont des cacahuètes du Sénégal et l’Upo des Philippines. Des buttes maraîchères sont testées sur un substrat de déchets organiques dans des carrés potagers en bois de récupération. De nombreuses variétés de fleurs décorent le jardin et attirent les pollinisateurs. Pas de bêchage dans ce jardin, seulement un décompactage de la terre et un paillis de foin toute l’année. Les plantations font l’objet de traitements aux purins d’ortie, de prêle et de consoude. La terre est enrichie avec le compost produit au fond du terrain et du fumier de bovins déshydraté.
Véronique LANCELOT, jardinière et sa co-équipière Solène Gaudin s’occupent du potager, d’une superficie de 720m2, qui est niché au sein du grand parc de 17ha
« Terra Botanica » à proximité d’Angers ; plus particulièrement dans « l’espace en Anjou » de ce parc qui met en lumière le savoir-faire horticole de la région. Le but pédagogique est dominant, parfois surprenant comme le carré de culture dédié aux poivrons et piments classés en fonction de l’échelle de Scoville, inventée en 1912 et toujours d’actualité, pour évaluer la force du « piquant » en bouche des piments ; mais aussi insolite comme une présentation de cultures hors- sol sur un lit et des chaises ! Chaque année le potager accueille de très nombreux visiteurs pour des visites libres ou commentées. Un espace dédié au potager pédagogique accueille les scolaires sur différents thèmes tels que : « les cinq sens », « les petites bêtes » ou encore « semons la nature ». Un bel exemple de réussite et de transmission large des savoirs.
L’Association des Jardins de Wesserling, à Husseren-Wesserling dans le Haut-Rhin, dont Lisa TOURSHER est jardinière en chef depuis janvier 2024, est aussi Chantier d’Insertion qui emploie 22 personnes et valorise d’anciens jardins-potagers ouvriers attenants au Château de Wesserling. Les parcelles et les productions bio, dont le label AB qui a été obtenu en 2023, agrémentent la visite des Jardins, enseignent l’art du jardinage au naturel et alimentent en légumes, en fleurs, en plantes aromatiques et en petits fruits le Resto du Potager, du « champ à l’assiette », qui propose une petite restauration 7/7 jours en période estivale. Le jardin est divisé en 2 parties, un potager de 1 680 m², dont un espace consacré aux aromatiques, et un verger de 400 m². Les aromatiques servent entre autres à la confection de sirop (Monarde et autres). Le jury constate la présence d’une serre chauffée, 2 tunnels, des silos à compost et des récupérateurs d’eau de pluie. Tous les grands principes du jardinage respectueux de l’environnements sont en place.
Alexandre DEGARDIN est directeur du Potager de l’Ecole du Breuil à Paris, établissement rattaché à la ville de Paris. Elle a une vocation de formation à la fois théorique et pratique, elle forme chaque année 300 élèves et accueille 1000 jardiniers amateurs. Elle assure la formation continue des jardiniers de la Ville de Paris. De nombreux évènements y sont organisés. La réception de groupes internationaux représente aussi une ouverture à l’international. Ce potager pédagogique est utilisé pour les formations dispensées à l’école. Il a une surface de 1000 m2 sur une surface totale de 1625 m². Il est entouré de murs historiques et s’ouvre par une belle grille en fer forgé reprenant des outils de jardinage. Les murs permettent de conserver la chaleur du soleil. Avec le réchauffement climatique cela peut devenir un problème. Des planches de culture de 1, 20 m de large sont joliment disposées dans le terrain. Elles sont numérotées et reportées sur un cahier de cultures qui permet de connaître leur occupation au fil des saisons, la rotation des cultures, les dates de semis, repiquage, rempotage, plantation en place…Le jardin a aussi un rôle de conservation de variétés anciennes et possède une collection de basilic et de tomates. Deux jardiniers, Hervé et Hugo y travaillent en autonomie : inventaire et commande de graines, choix des espèces et variétés, production interne…Pour Hugo il s’agit de « créer des lieux de rencontre et d’émerveillement, de transmettre pour rapprocher les gens de leur alimentation et de la nature, de rapprocher la ville de la campagne » et pour Hervé « Le jardin est un milieu calme et sa pratique est thérapeutique ».
Jean-Paul COLLAERT est le Président de l’Association au Potager de Champrosay à Draveil dans l’Essonne, situé dans un environnement calme et boisé. D’une surface totale de 2 000 m², il occupe l’emplacement d’un ancien verger, dépendance à l’époque du château du Pont Chardon, aujourd’hui propriété de la région Île-de-France. Confié à différentes associations, il était quasiment en friches lorsque 2 habitants de la région passionnés d’horticulture, de nature et de botanique ont proposé en 2018 de le reprendre et de le restaurer en s’inspirant du Potager Caillebotte situé à Yerres. Aujourd’hui, c’est une trentaine de jardiniers qui viennent cultiver les légumes et les fleurs de leur choix. Le potager est composé de quatre grands rectangles séparés par des allées pavées, avec au centre un bassin circulaire et à l’un des angles un pavillon qui sert pour le rangement des outils. Chaque rectangle est divisé en planches de 1,10 mètre de large sur 40 mètres de long. Un passe pied sépare chacune de ces planches qui sont attribuées chaque année par tirage au sort aux jardiniers au moment de l’assemblée générale de l’association. Ce sont les jardiniers qui choisissent et achètent les semences de légumes, fleurs et variétés qu’ils souhaitent cultiver. C’est ainsi que chaque planche de culture est originale et reflète la personnalité, la créativité, l’origine et les envies des jardiniers. Concernant les pratiques, les jardiniers doivent respecter un cahier des charges et ne peuvent utiliser que des produits autorisés en agriculture biologique. Pour l’arrosage, les jardiniers se servent dans le bassin central ou dans le grand réservoir d’eau situé dans le haut du jardin. Celui-ci est alimenté à partir du début du printemps par un captage qui part du ru qui n’est jamais à sec, même en été.
Les lauréats 2024
Concours organisé en partenariat avec CP Jardin, JAF et l’Ordre National de Romarin.
Catégorie 1 – Jardin potager privatif
GRAND PRIX EX-AEQUO MENTION POTAGER DU SUD
Cathy BABAU à LE PRADAL dans l’HERAULT
Cathy et Philippe BABAU nous reçoivent dans la partie haute de la propriété, un jardin sec, méditerranéen, d’une belle tenue avec des oliviers, lavandes en fleurs, graminées, succulentes etc., le tout savamment disposés.
Passé cet espace, nous franchissons un angle de la maison, et comme par magie, la chaleur écrasante de cette chaude journée de juillet (35°) est oubliée et une sensation de fraîcheur nous envahit. C’est une explosion de couleurs et une abondance de chlorophylle. Le potager fleuri s’étale sur un terrain vallonné où serpente un chemin balisé qui en fait le tour. L’esthétique ne laisse pas indifférent le visiteur. C’est un jardin ordonné où s’entremêlent et se succèdent harmonieusement agroforesterie, permaculture et conduite culturale traditionnelle. Ici et là sont plantés des éléments décoratifs et des panneaux explicatifs, mais surtout des ombrières qui concourent à la création de micro-niches bioclimatiques. Au milieu de chacune d’elles un arbre fruitier avec son cortège légumier ou floral. Il est à noter la belle et originale collection d’agrumes (20 variétés).
Treilles, serre et poulailler complètent l’ensemble. Un œil averti remarquera que l’écosystème est sain et tout est fait pour qu’il le reste ! Le sol n’est pas dérangé et le paillage est systématique. Avec le temps, une couche d’humus d’une quarantaine de cm s’est constituée avec toute l’incidence positive sur les végétaux. Une centaine d’oyas de 5 à 10 litres assurent un arrosage optimal à la diversité foisonnante des végétaux.
La biodiversité est favorisée par l’installation de nichoirs, hôtels à insectes, bacs avec poissons et batraciens, tas de pierres, composteurs… Ce beau jardin qui nourrit l’âme et le corps est ouvert au public sur rendez-vous, participe aux manifestations tel que rendez-vous aux jardins, bienvenue aux jardins…et a reçu de nombreuses distinctions.
Il y a une continuité dans la conduite de cet espace, voir une incessante recherche du beau, du bon et comme le dit Cathy : « ces concours nous stimulent et nous font progresser dans notre quête de l’excellence. » C’est un jardin plein, accueillant, respectueux de la nature, bienveillant avec les auxiliaires, favorisant la biodiversité, esthétique et nourricier.
La production de légumes et de fruits contribue largement à l’économie familiale, y compris l’hiver grâce aux conserves, confitures et congélation. Ce petit coin de paradis, comme l’appelle Cathy est parfaitement admirable pour son adaptation au climat sec et chaud de la région. Un exemple type de ce qu’il est possible d’obtenir dans de telles conditions climatiques. Pas étonnant qu’il soit passé dans l’émission « les potagers de Julie ». Et en guise de conclusion, ces paroles de Cathy à laquelle nous renouvelons toutes nos félicitations. « Le plaisir de jardiner me tire du lit avec bonheur tous les matins. Ecouter la nature s’éveiller, les premiers chants d’oiseaux, observer les insectes, sentir les odeurs de la terre, humer les parfums des fleurs…tout cela est une joie permanente ».
GRAND PRIX EX-AEQUO MENTION POTAGER DU NORD
Gilles FEVRIER à BOUVIGNIES dans le NORD
Dans un environnement champêtre, nous empruntons l’allée qui mène à la maison de Gilles Février et de son épouse. Ils nous accueillent dans leur magnifique jardin d’agrément disposé autour de la maison. De nombreuses espèces de fleurs et d’arbustes ornent les massifs joliment composés, très colorés, formant un ensemble harmonieux et chaleureux.
Juste à l’entrée du potager, un bassin dans lequel poussent des nénuphars, entouré de plantes et de fleurs en terre et en pots, favorise une biodiversité bénéfique au jardin.
Le potager est protégé du vent par une haie extérieure d’un côté et les arbres du verger de l’autre. Il se compose de 3 grandes parcelles, ceinturées d’une rangée continue d’arbres fruitiers palissés qui apportent des lignes verticales à l’ensemble : pommiers, poiriers et pruniers, tous taillés et greffés par Gilles.
A l’intérieur, des rangées de fleurs, de pieds de tomates ou d’arbustes à fruits rouges : framboisiers, cassissiers, groseilliers, mûriers délimitent les espaces sans les masquer.
Ce potager vise l’autosuffisance alimentaire et la fabrication de conserves et des confitures. Y sont cultivées de nombreuses espèces et variétés, de la tomate à l’artichaut en passant par les melons, des variétés régionales résistantes et adaptées au climat du Nord : laitue maraichère, carotte de Tilques et aussi d’autres issues de la reproduction personnelle de Gilles.
Des espèces sont testées chaque année et adoptées ou non selon les résultats obtenus.
Gilles écrit : « Le jardinage est pour nous plus un instinct qu’une motivation. Le contact avec la nature, avec parfois ce qu’elle a d’ingrat, est très enrichissant, voire formateur ».
Un grand abri en plastique protège différentes variétés de tomates, concombres et aubergines blanches.
Pour faciliter le désherbage, les rangées de plants sont espacées afin de pouvoir passer facilement une houe maraîchère ancienne, appelée localement « rasette ».
Deux aires de compostage à l’air libre l’une au fond du verger, l’autre près du jardin sont utilisées alternativement pour amender le sol.
Pour lutter contre les maladies et les prédateurs, Gilles utilise préventivement la bouillie bordelaise pour la vigne et les fruitiers, de l’eau savonneuse pulvérisée pour lutter contre les pucerons, des pièges à carpocapses pour sa partie verger, des voiles anti-insectes contre la mineuse du poireau et des grillages sont installés sur certains plants pour les protéger de l’appétit des pigeons. Des œillets d’Inde fleurissent au pied des tomates et d’autres fleurs sont surtout présentes pour orner et colorer le potager.
L’arrosage se fait en fonction des besoins de chaque espèce, à partir de cuves de réception des eaux de pluie d’une capacité totale de 12 000 l.
Dans le verger une vingtaine d’arbres : noyer, cerisier, prunier, mirabellier, figuier, pommiers, dont un vigoureux pommier gloster, auto fertile et excellent pollinisateur. Et une belle découverte : le ramasse pommes, essentiel pour ménager son dos !
Ce jardin, dénommé « Le jardin de la Molière » a reçu le « Label Ecojardin du parc naturel régional Scarpe-Escaut » et fait aussi partie du réseau Jardins Passions des Hauts de France. Il est souvent ouvert aux visiteurs, en particulier lors de manifestations saisonnières.
Membre de l’association Les vergers de Pévèle qui œuvre pour la connaissance du patrimoine fruitier local, Gilles forme et apporte des conseils sur la culture des fruitiers, la taille, la greffe, et participe aux différentes manifestations qu’elle organise.
Catégorie 2 – Potager dans un ensemble collectif de jardins
GRAND PRIX
Alfred STOCK – Jardins familiaux de Sélestat à SELESTAT dans le BAS-RHIN
Alfred Stock et son épouse Marguerite ont accueilli le jury dans leur parcelle au sein des Jardins Ouvriers de Sélestat. Ils ont le jardin au cœur et la passion des tomates, plus de 60 variétés, dont les graines sont recueillies chaque année et conservées dans des petites boîtes soigneusement étiquetées et bien rangées dans un caisson à tiroirs.
Elles sont semées tous les ans dans des pots sous la serre où elles poussent à l’abri avant d’être mises en terre. Cette année c’est un drame pour Alfred, par suite des fortes pluies de nombreux pieds ont été attaqués par le mildiou.
En plus des tomates, il cultive tous les légumes traditionnels dans les surfaces qui se libèrent en fonction des saisons par exemple : courgettes, aubergines, poivrons, concombres, artichauts, asperges, épinards, pastèques, melons, herbes aromatiques…tout ce qu’il faut pour atteindre une autosuffisance alimentaire. Il réalise des essais, cette année ce sont des cacahuètes du Sénégal et l’Upo des Philippines.
Des buttes maraîchères sont testées sur un substrat de déchets organiques dans des carrés potagers en bois de récupération. Avec les plantations verticales, elles apportent des reliefs différents au jardin. Des arbres fruitiers apportent de l’ombre au potager : cerisier, mirabellier, quetschier, pêcher, figuier, amandier et 6 pieds de vigne conduits en treille.
Pour les desserts et la confiture, des framboises, groseilles, fraises, cassis, mûres et myrtilles poussent au sein du potager ainsi que des pieds de rhubarbe.
De nombreuses variétés de fleurs décorent le jardin et attirent les pollinisateurs : œillets d’Inde, cosmos, dahlias, glaïeuls, tournesols, jasmin, lavande, myosotis, marguerites, bourrache…et l’étonnant arbre à perruches.
Pas de bêchage dans ce jardin, seulement un décompactage de la terre et un paillis de foin toute l’année. Les plantations font l’objet de traitements aux purins d’ortie, de prêle et de consoude. La terre est enrichie avec le compost produit au fond du terrain et du fumier de bovins déshydraté.
Très bricoleur, Alfred confectionne des abris à insectes avec ses petits-enfants dans des boîtes de conserves peintes et remplies de tiges de bambous, des morceaux de bouteille en plastique forment les ailes.
Ayant travaillé dans le bâtiment, il apporte ses conseils pour aménager à moindre frais les jardins ouvriers : construction des cabanons, clôture des parcelles…
Alfred et Marguerite conçoivent la vie sous le signe du partage et de la générosité. Ils reçoivent souvent la famille et les amis dans leur jardin, partagent leur récolte, donnent des graines à leurs collègues jardiniers.
« Ma femme et moi, nous venons d’un milieu rural et nous avons toujours participé aux travaux de jardinage. Le fait de consommer des produits sains, frais et cultivés soi-même est primordial. La retraite a favorisé cette passion du jardinage » cite Alfred.
Il ouvre aussi son jardin et partage ses connaissances lors des manifestations organisées par l’AJOS (Association des Jardins Ouvriers de Sélestat).
Il dispense des formations et donne des conférences pour une association dont il fait partie et rédige des articles pour le site internet.
Il anime également des ateliers jardinage pour les enfants dans les écoles et les médiathèques.
Son jardin a fait l’objet d’un article « Le jardin aux tomates » dans Les dernières nouvelles d’Alsace. Il a obtenu le prix spécial du jury et celui de la diversité biologique au sein de l’AJOS.
Catégorie 3 – Jardin potager privatif dans un environnement paysager
GRAND PRIX EX-AEQUO
Véronique LANCELOT – Terra Botanica à ANGERS dans le MAINE-ET-LOIRE
Le potager, d’une superficie de 720m2, est niché au sein du grand parc de 17ha « Terra Botanica » à proximité d’Angers ; plus particulièrement dans « l’espace en Anjou » de ce parc qui met en lumière le savoir-faire horticole de la région.
Véronique Lancelot, jardinière depuis 2010, date de création du parc, et sa co-équipière Solène Gaudin accueillent le jury, au départ du jardin dans une pièce décorée où se côtoient vieux meubles, casseroles et cucurbitacées décoratives.
Le jury découvre les différents types de potagers, séparés par des haies et des murs de tuffeau, la pierre locale. Chaque jardin correspond à un thème précis. Les légumes y sont complétés par des fleurs qui participent à la mise en scène et sont utiles à la diversité des plantes et des insectes.
Le but pédagogique est dominant, parfois surprenant comme le carré de culture dédié aux poivrons et piments classés en fonction de l’échelle de Scoville, inventée en 1912 et toujours d’actualité, pour évaluer la force du « piquant » en bouche des piments ; mais aussi insolite comme une présentation de cultures hors- sol sur un lit et des chaises !
La diversité des espèces et variétés est poussée à l’extrême : 36 variétés de piments et de poivrons, 66 de cucurbitacées sans oublier les légumes insolites tels la laitue asperge, les radis serpents, ou flattant l’odorat comme la plante à odeur de fromage ou celle à odeur de saucisson !
Mais laissons Véronique s’exprimer : « Ma curiosité me pousse à toujours chercher des espèces et variétés originales que je ne connais pas encore et à les tester au potager pour ensuite partager mes découvertes avec les visiteurs. Le beau est aussi important que le bon ! Je remets en cause régulièrement mes pratiques afin de les adapter au changement climatique ».
Le jardin potager est, depuis sa création, une vitrine des bonnes pratiques issues d’expérimentations répétées. Les buttes, les différents paillages, les modes d’irrigation et de conduite de plantes sont testés.
La conduite générale du potager, depuis son début, est une bonne démonstration du fait que la qualité du sol bien équilibré (pourtant très ingrat au départ), associée à une grande diversité des plantes permet d’obtenir des plantes de qualité et productives, sans aucune maladie, en l’absence de traitement phytosanitaire.
Chaque année le potager accueille de très nombreux visiteurs pour des visites libres ou commentées. Un espace dédié au potager pédagogique accueille les scolaires sur différents thèmes tels que : « les cinq sens », « les petites bêtes » ou encore « semons la nature ».
Un bel exemple de réussite et de transmission large des savoirs. Bravo !
GRAND PRIX EX-AEQUO et COUP DE CŒUR DU JURY
Lisa TOURSCHER – Parc de Wesserling à HUSSEREN-WESSERLING dans le HAUT-RHIN
Le jury a été accueilli par Madame Sandrine MARBACH, Directrice du parc, et Lisa TOURSHER jardinière en chef depuis seulement janvier 2024.
L’Association des Jardins de Wesserling est aussi Chantier d’Insertion qui emploie 22 personnes et valorise d’anciens jardins-potagers ouvriers attenants au Château de Wesserling.
Les parcelles et les productions bio, dont le label AB qui a été obtenu en 2023, agrémentent la visite des Jardins, enseignent l’art du jardinage au naturel et alimentent en légumes, en fleurs, en plantes aromatiques et en petits fruits le Resto du Potager, du « champ à l’assiette », qui propose une petite restauration 7/7 jours en période estivale.
Le jardin est divisé en 2 parties, un potager de 1680m², dont un espace consacré aux aromatiques, et un verger de 400m². Les aromatiques servent entre autres à la confection de sirop (Monarde et autres). Le jury constate la présence d’une serre chauffée, 2 tunnels, des silos à compost et des récupérateurs d’eau de pluie. Tous les grands principes du jardinage respectueux de l’environnements sont en place : rotation, mariage fleurs/légumes (capucines et haricots) souvent très dense pour limiter les pousses d’herbes indésirables, gestion de l’eau, utilisation des méthodes de biocontrôle, accueil des auxiliaires, engrais verts, non labour, paillage, sans compter le canard coureur indien mis en liberté tous les matins avant l’ouverture pour chasser les limaces. Des panneaux d’explication sont situés devant chaque parcelle thématique : vie du sol, cycle de l’eau, auxiliaires, aromatiques etc.
Le jury constate une diversité cultivée impressionnante en écho avec le but de ce potager à la fois pédagogique, ludique, nourricier, formateur et esthétique avec les plantations graphiques et les reproductions au sol de motifs textiles des 18ème et 19ème siècles issus de l’histoire de la Manufacture Royale de Wesserling. Lisa est une vraie passionnée qui nous déclare « issue d’une famille de jardiniers, j’ai eu une forte attirance dès mon plus jeune âge pour ce métier qui a du sens pour moi, et me permet d’être en contact avec la nature ».
Le jury a eu un vrai coup de cœur et ressenti une certaine émotion dès l’arrivée dans cet univers végétal foisonnant, mais aussi au contact des personnes, permanents ou en insertion, qui nous ont accueilli, et par leurs démarches. Il est des lieux magiques à gouter sans modération, environ 70 000 visiteurs par an fréquentent ce site pour leur plus grand bonheur.
Le parc de Wesserling, son potager et sa jardinière font l’objet d’un reportage pour l’émission « grands reportages » de TF1 qui sera diffusé au printemps 2025.
Catégorie 4 – Potager à vocation pédagogique et Ordre de Romarin
GRAND PRIX
Alexandre DEGARDIN – Potager de l’Ecole du Breuil à Paris
L’école du Breuil est un établissement rattaché à la ville de Paris. Elle a une vocation de formation à la fois théorique et pratique, elle forme chaque année 300 élèves et accueille 1000 jardiniers amateurs. Elle assure la formation continue des jardiniers de la Ville de Paris. De nombreux évènements y sont organisés. La réception de groupes internationaux représente aussi une ouverture à l’international.
Ce potager pédagogique est utilisé pour les formations dispensées à l’école. Il a une surface de 1000 m2 sur une surface totale de 1625 m². Il est entouré de murs historiques et s’ouvre par une belle grille en fer forgé reprenant des outils de jardinage.
Les murs permettent de conserver la chaleur du soleil. Avec le réchauffement climatique cela peut devenir un problème. Des planches de culture de 1, 20 m de large sont joliment disposées dans le terrain. Elles sont numérotées et reportées sur un cahier de cultures qui permet de connaître leur occupation au fil des saisons, la rotation des cultures, les dates de semis, repiquage, rempotage, plantation en place….
Le jardin a aussi un rôle de conservation de variétés anciennes et possède une collection de basilic et de tomates.
Deux jardiniers, Hervé et Hugo y travaillent en autonomie : inventaire et commande de graines, choix des espèces et variétés, production interne…
Pour Hugo il s’agit de « créer des lieux de rencontre et d’émerveillement, de transmettre pour rapprocher les gens de leur alimentation et de la nature, de rapprocher la ville de la campagne » et pour Hervé « Le jardin est un milieu calme et sa pratique est thérapeutique ».
Ils effectuent des recherches sur les aménagements et les amendements. Un paillage important couvre les planches pour éviter le sol nu. Les semis sont faits en serre ou tunnel chauffé, mais aussi en couches chaudes.
L’arrosage est assuré par l’eau de la Seine. Il est pratiqué surtout à la plantation. Des méthodes de lutte biologique sont utilisées : purin d’ortie, savon noir ou lâcher d’insectes auxiliaires contre les pucerons et les mouches du terreau, filets anti-insectes, abri à tomates…
Les fleurs associées aux légumes agrémentent la vue et favorisent la pollinisation.
La production n’est pas la priorité, mais plutôt la diversité des espèces et des variétés afin de proposer aux étudiants des méthodes culturales différentes laissant une part à l’efficacité mais aussi à la créativité.
« On privilégie la récupération plutôt que les achats pour donner aussi le bon exemple aux élèves ». Toutes les ombrières, par exemple, sont réalisées à partir de matériaux récupérés.
Les jardiniers assurent leur production de plants pour leur propre utilisation et aussi pour la vente lors des journées portes ouvertes en mai ou lors des journées du patrimoine.
Le jardin possède des massifs de plantes aromatiques et un petit verger d’arbres fruitiers et de fruits rouges.
Les légumes obtenus ne sont pas conservés mais donnés au fur et à mesure. A l’exception des courges, pommes de terre, allium, conservés dans des espaces dédiés.
Les jardiniers voudraient développer l’intérêt culinaire de ces légumes en travaillant en partenariat avec des chefs cuisiniers et l’école hôtelière du 93 « Du légume à l’assiette » en mettant en valeur les légumes de saison et les légumes originaux ou oubliés (crosne du japon, oca du Pérou, oignon rocambole, chou perpétuel, poire de terre, topinambour…).
Le jardin est labellisé ECOCERT ce qui induit le respect d’un cahier des charges complet.
Catégorie 5 – jardins partagés mis en place et cultivés au sein d’une entreprise ou par une association
GRAND PRIX
Jean-Paul COLLAERT – Le Potager de Champrosay à DRAVEIL dans l’Essonne
Le jury a été accueilli par Jean-Paul, le Président de l’Association, Michel, le Vice-président et les très nombreux jardiniers présents. Le potager de Champrosay est situé à Draveil dans un environnement calme et boisé. C’est un petit coin de paradis au milieu de la nature et un véritable havre de sérénité où il fait bon se retrouver. Il se laisse découvrir en contrebas du parking du bois Chardon, prolongement de la forêt de Sénart. Après avoir passé un lavoir, traversé par un ru, le potager clos de murs se dévoile après avoir franchi la grille.
D’une surface totale de 2000 m², il occupe l’emplacement d’un ancien verger, dépendance à l’époque du château du Pont Chardon, aujourd’hui propriété de la région Île-de-France. Confié à différentes associations, il était quasiment en friches lorsque 2 habitants de la région passionnés d’horticulture, de nature et de botanique ont proposé en 2018 de le reprendre et de le restaurer en s’inspirant du Potager Caillebotte situé à Yerres. Aujourd’hui, c’est une trentaine de jardiniers qui viennent cultiver les légumes et les fleurs de leur choix.
Le potager est composé de quatre grands rectangles séparés par des allées pavées, avec au centre un bassin circulaire et à l’un des angles un pavillon qui sert pour le rangement des outils. Chaque rectangle est divisé en planches de 1,10 mètre de large sur 40 mètres de long. Un passe pied sépare chacune de ces planches qui sont attribuées chaque année par tirage au sort aux jardiniers au moment de l’assemblée générale de l’association. Ce sont les jardiniers qui choisissent et achètent les semences de légumes, fleurs et variétés qu’ils souhaitent cultiver.
C’est ainsi que chaque planche de culture est originale et reflète la personnalité, la créativité, l’origine et les envies des jardiniers. Concernant les pratiques, les jardiniers doivent respecter un cahier des charges et ne peuvent utiliser que des produits autorisés en agriculture biologique. Pour l’arrosage, les jardiniers se servent dans le bassin central ou dans le grand réservoir d’eau situé dans le haut du jardin. Celui-ci est alimenté à partir du début du printemps par un captage qui part du ru qui n’est jamais à sec, même en été.
Certaines planches de culture sont collectives et accueillent des petits fruits qui font le régal des enfants, des fleurs à bouquet, des plantes aromatiques ainsi que des pieds d’artichauts et de rhubarbe. Le jardin présente une très belle collection de vignes avec 40 variétés de raisin de table. Ces vignes cultivées en contre-espalier structurent le potager et permettent ainsi de le découvrir progressivement.
A noter que les fleurs vivaces et annuelles sont très présentes dans ce jardin pour le plaisir des visiteurs et des pollinisateurs : au milieu des légumes, au début de chaque planche, en bordure des allées, dans des grands pots à l’entrée du jardin et autour du bassin… Le résultat est très réussi et c’est un régal pour les yeux.
Comme l’indique Jean-Paul, « les jardiniers partagent et sont acteurs d’une formidable aventure collective pour un résultat qui enchante les visiteurs ». Il faut préciser que le jardin est ouvert à tous. Il suffit d’ouvrir le portail et de le refermer derrière soi pour éviter l’arrivée de sangliers ou de chevreuils. Ainsi promeneurs et randonneurs du Bois-Chardon viennent découvrir ce jardin et échanger avec les jardiniers, ravis de les accueillir et de leur raconter l’histoire de ce lieu, un petit havre de paix situé dans un cadre merveilleux, au milieu de la nature.
Concours organisé en partenariat avec CP Jardin, JAF et l’Ordre National de Romarin.
Le palmarès de l’édition 2024
Catégorie 1 : Jardin potager privatif
Grand Prix ex-aequo Mention Potager du SUD : Cathy BABAU à Le Pradal (Hérault)
Grand Prix ex-aequo Mention Potager du NORD : Gilles FEVRIER à Bouvignies (Nord)
1er Prix : Claire COMBEBIAC à Salles-sur-Garonne (Haute-Garonne)
2e Prix : François PERSEHAYE à Parigné-sur-Braye (Mayenne)
3e Prix : Gaëlle SZYGENDA à la Vraie-Croix (Morbihan)
Prix spécial du jardin Potager du XXI sème siècle : Sylvain HINGANT à Concoret (Morbihan)
Catégorie 2 : Potager dans un ensemble collectif de jardins
Grand Prix : Alfred STOCK à Sélestat (Bas-Rhin)
1er Prix Mention Originalité des espèces : Camille BACOT à Villefranche-sur-Saône (Rhône)
2e Prix : Mohamed OUANICHE à Mitry-Mory (Seine-et-Marne)
Prix spécial du jury Potager poétique : Christian TETON à Sens (Yonne)
Catégorie 3 : jardin potager privatif dans un environnement paysager
Grand Prix Ex-Aequo Coup de cœur du jury : Lisa TOURSCHER à Husseren-Wesserling (Haut-Rhin)
Grand Prix Ex- Aequo : Véronique LANCELOT à Angers (Maine-et-Loire)
2e Prix : Fanny PALIARD à Dormelles (Seine-et-Marne)
3e Prix : Jean-Yves MEIGNEN à Simiane-La-Rotonde (Alpes-de-Haute-Provence)
Catégorie 4 : Potager à vocation pédagogique
Grand Prix : Alexandre DEGARDIN à Paris 12ème
1er Prix : Eric VINCENDEAU à Saint-Denis-en-Val (Loiret)
2e Prix : Elisabeth MAIER à Mollau (Haut-Rhin)
3e Prix : Guillaume GIMENEZ à La-Seyne-Sur-Mer (Var)
Prix spécial du jury Créativité & imagination pédagogique : Marie-Bertille LUERE à Meudon-La-Forêt (Hauts-de-Seine)
Catégorie 5 : Jardins partagés, mis en place et cultivés au sein d’une entreprise ou par une association
Grand Prix : Jean-Paul COLLAERT à Valenton (Val-de-Marne)
1er Prix : Christelle GROSSE à Colmar (Haut-Rhin)
2e Prix : Yohan JOBET à Quiers-sur-Bézonde (Loiret)
Renseignements complémentaires, coordonnées des lauréats et photos des jardins primés :
JARDINOT: Secrétariat général : 09 80 80 12 82
SNHF : Jean-Marc MULLER : 01 44 39 78 78
SEMAE : Emeline TESSIER FREMERY : 01 42 33 89 21
JARDINS FAMILIAUX ET COLLECTIFS : Secrétariat général : 01 45 40 40 45
Concours National des Jardins Potagers 2024
Un grand merci aux entreprises et organisations qui, cette année encore, ont richement doté notre concours !
Organisations :
- JARDINOT : matériel et accessoires de jardinage, abonnement à la revue « La vie du jardin et des jardiniers ».
- SNHF (Société Nationale d’Horticulture de France) : abonnement à la revue « Jardins de France ». Pour l’organisation de la cérémonie, Cocktail
- SEMAE (l’interprofession des semences et plants) : ouvrage « Histoires de Potagers » pour les lauréats et des supports pédagogiques pour les lauréats de la catégorie N°4. Pour les affiches, les dépliants et autres supports de communication du concours.
- FNJFC (Fédération Nationale des jardins familiaux et collectifs) : abonnement à la revue « Jardin familial de France » et les panonceaux remis aux lauréats.
Sociétés :
Participation au financement
- CP JARDIN
- JARDINERIES & ANIMALERIES DE FRANCE
Ouvrages ou abonnement à des revues de jardinage
- EDITION ECOSOCIETE
- EDITIONS DE BOREE
- EDITIONS QUAE
- EDITIONS ULMER
- RUSTICA
- TERRE VIVANTE
Semences et plants
- AGROSEMENS, LA SEMENCE BIOLOGIQUE
- CAILLARD
- GÉRARD MALLET
- LA BOITE A GRAINES
- VILMORIN JARDIN
Matériels et petits outils de jardinage
- BAHCO
- ROMBERG
- SOLIDUR
- SPEAR & JACKSON
Et TRUFFAUT : pour les sacs qui contiennent tous ces lots ainsi que des sachets de semences
Merci aussi
- à la Section « art floral » de la SNHF pour la décoration de la salle.
Concours organisé en partenariat avec CP JARDIN
(Produits biologiques pour le jardin), la Fédération des Jardineries et Animaleries de France et l’Ordre National de Romarin.
Concours organisé en partenariat avec CP JARDIN (Produits biologiques pour le jardin), la Fédération des Jardineries et Animaleries de France et l’Ordre National de Romarin.