Diabrotica
La chrysomèle du maïs (Diabrotica virgifera virgifera le Conte) a été classé organisme de quarantaine dès son apparition sur le territoire européen dans les années 90. Pilotées par les pouvoirs publics, les mesures de lutte obligatoire visaient son éradication, puis son confinement. La règlementation a évolué en 2014 en sortant l’insecte de ce statut d’organisme de quarantaine.
Depuis 2012, les professionnels représentés au sein de la Section Maïs et sorgho de l’interprofession des semences et plants, SEMAE, a mis en place des moyens de surveillance de Diabrotica, des actions de recherche ainsi que pendant quelques années des moyens collectifs d’indemnisation des agriculteurs contre cet organisme nuisible.
Comme la recommandation de lutte du 6 février 2014 relative aux mesures de lutte contre Diabrotica virgifera virgifera (Le Conte) dans les zones de l’Union où sa présence est confirmée qui prévoyait que « les mesures (…) devraient s’accompagner d’une surveillance de la présence de Diabrotica afin de déterminer la nécessité et le calendrier adéquat des mesures de protection. Les États membres devraient veiller à ce que la surveillance effective de la population de Diabrotica soit mise en œuvre au moyen de méthodes et d’instruments adéquats » et que « les États membres devraient promouvoir la recherche et le développement technologique d’outils en vue de la lutte durable contre Diabrotica » ;
Comme Diabrotica virgifera virgifera (Le Conte) relève toujours de l’article L201-1 du Code rural, les professionnels de la filière du maïs ont décidé de poursuivre des actions de surveillance, de lutte et de recherche et développement contre cet organisme, ainsi que contre d’autres dangers phytosanitaires (organismes nuisibles classés en catégorie 3 – article L201-1 du Code rural) ;
Comme le Plan de filière de SEMAE (décembre 2017) (axe 2 intitulé « Innover pour accompagner les filières en transition agro-écologique » et plus particulièrement l’action 2.12) propose une approche intégrative et pluridisciplinaire sur la question de la résistance aux maladies et ravageurs en coordonnant l’amélioration variétale avec les recherches conduites sur l’induction de résistance par les Stimulateurs de Défenses Naturelles (SDN), le développement des méthodes de bio-contrôle, et les autres moyens de l’agro-écologie tels que le recours aux cultures intermédiaires, les mélanges variétaux, voire la gestion spatio-temporelle des variétés présentant des résistances complémentaires, de façon à concourir à la réduction de l’usage des produits phytopharmaceutiques ;
En octobre 2021, un nouvel accord interprofessionnel a été validé par le Conseil d’administration de SEMAE suite à son adoption par la Section Maïs et sorgho afin de poursuivre les actions de surveillance, de lutte et de recherche et développement contre Diabrotica virgifera virgifera (Le Conte) et autres dangers phytosanitaires concernant :
- Des programmes collectifs de recherche et développement visant notamment à approfondir les connaissances et les moyens de lutte,
- La formation et la communication auprès des agriculteurs et de tout acteur et partenaire concerné par la lutte,
- L’organisation d’un dispositif de surveillance de Diabrotica virgifera virgifera (Le Conte) sous forme d’un réseau de sites de piégeages répartis sur le territoire français, en complément transitoire du dispositif de surveillance biologique du territoire (SBT),
- Toutes autres mesures de lutte collective contre les dangers phytosanitaires ci-dessus mentionnés en cas de progression de l’insecte, notamment celles mentionnées dans la Recommandation de la Commission du 6 février 2014 relative aux mesures de lutte contre Diabrotica virgifera virgifera Le Conte.
Et de valoriser les travaux de recherche et d’innovation issus de projets financés par le Fonds, concourant à la mise en œuvre du Plan de filière.