Profitez des progrès de la génétique !
Les collectivités et gestionnaires d’espaces verts sont confrontés à une double tendance. Face au changement climatique et à une volonté de leurs habitants de renouer avec la nature, les villes sont de plus en plus nombreuses à développer des politiques de végétalisation urbaine. Parallèlement, l’évolution réglementaire – notamment l’application de la loi Labbé depuis le 1er janvier 2017 – impose à ces mêmes municipalités de se passer désormais de phytosanitaires pour entretenir les espaces publics. Une telle démarche revient à remplacer certains produits désormais interdits par de nouvelles compétences et développer l’observation afin d’en garder la maîtrise.
Choisir la bonne variété
Au-delà du choix de l’espèce (gazon, massif de fleurs, arbuste…) selon la région, le sol ou l’exposition, c’est aussi et surtout la sélection de la variété la plus adaptée qui importe. Moins de phytosanitaires veut dire plus de prévention et donc davantage de soin porté à la qualité des semences que l’on choisit ou des plants que l’on souhaite installer. Or, les progrès de la génétique sont continus et apportent chaque année leur lot de variétés plus résistantes à la sécheresse et aux maladies, mais aussi plus performantes en matière de vitesse d’installation et de densité.
Monter en compétences
Pour faire son choix, on peut évidemment se référer aux labels existants ou encore recourir à un conseil expert, via, par exemple, la base de données en ligne choixdugazon.org, qui répertorie 215 variétés de gazon.
Mais une fois ce travail de sélection effectué, encore faut-il respecter quelques règles agronomiques élémentaires. En effet, sans fongicide ni désherbant, et alors que les ressources en eau s’amenuisent, il est plus que jamais indispensable d’engager une réflexion globale sur l’entretien des espaces verts en développant de nouvelles pratiques culturales (nettoyer ses outils afin d’éviter la prophylaxie, pratiquer une irrigation raisonnée…).